Interview de Manon S, 26 ans, étudiante en M2 Etudes sur le genre parcours Discriminations – Promotion Théroigne (M1 en 2021-2022)
Habite à Argelès-sur-Mer (France)

Quel était ton parcours avant d’entrer dans le master ?

Avant d’entrer dans le Master “Etudes sur le genre”, j’ai été diplômée d’un Master 2 en Droit et plus particulièrement d’un Master 2 Droit mention Histoire du Droit et des institutions. Mon parcours juridique n’est pas linéaire puisque j’ai fait une licence en Droit privé, un M1 Droit mention Droit pénal et sciences criminelles et enfin le M2 Droit mention Histoire du Droit et des institutions. Néanmoins, c’est grâce à cette dernière année de Droit que je me suis réellement intéressée aux questions de Genre. En effet, j’ai eu l’opportuntié de réaliser un mémoire sur “Le viol devant la Cour d’assises de la Haute-Garonne au XIXe siècle”. Ce mémoire était l’occasion d’étudier la place du sexe féminin (adulte et enfant) dans la société du XIXe siècle et en particulier lorsque celui-ci était victime de viol. C’était vraiment intéressant de voir à quel point la parole de la femme et des jeunes filles ne comptait pas, et comment une procédure pénale finalement protégeait l’intérêt et l’honneur des familles au détriment des femmes et jeunes filles. A partir de ce mémoire, je me suis dit qu’il fallait que je continue de creuser cette thématique d’égalité femmes-hommes et de genre dans un master spécifique.

Qu’est-ce qui t’a motivé.e à envoyer ta candidature au master Etudes sur le genre ?

Ce qui m’a motivé c’est de voir que ce master proposait un parcours professionnel : le parcours Discriminations. En Droit, les cours sont très théoriques. Certes, on fait des études de cas mais le côté pratique du Droit que l’on peut rencontrer en milieu professionnel reste mis de côté. Avec ce master, je souhaitais réellement m’intégrer dans la vie professionnelle et me créer un carnet de contacts. Les stages obligatoires dans le cadre du master m’ont particulièrement motivée (surtout celui de M2 d’une durée de plusieurs mois). Et je ne m’étais pas trompée, grâce à ces stages et à ce master, j’ai pu être embauchée en tant que juriste dans une association qui lutte contre les violences faites aux femmes (CIDFF).

Quels sont tes projets professionnels à l’issue de ce master ?

A l’issue de ce master, je souhaite continuer de lutter contre les violences faites aux femmes et en particulier au sein d’une association (CIDFF ou autre). Ce master m’a permis de me rendre compte de ce que je souhaitais faire professionnellement. Être juriste oui mais pas seulement. A mon sens, sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à l’égalité femmes hommes, à la lutte contre les discriminations et aux violences sexistes et sexuelles est un réel enjeu. C’est pourquoi j’envisage également, en parallèle du métier de juriste, de devenir formatrice (en particulier en milieu scolaire) et de développer des nouveaux modes de formations ludiques (au sein d’une association ou en tant qu’auto-entrepreneuse).

Contact possible par l’entremise des délégué.es actuel.les de la promotion

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