Boîte à outils pour la poursuite en doctorat

 

Tu souhaites poursuivre en doctorat et tu te poses des questions sur l’organisation administrative, les calendriers, les demandes de direction, l’écriture de ton projet de thèse, les financements possibles, l’internationalisation ou encore les réseaux de la jeune recherche ? Cette boîte à outils conçue par des étudiant·es pour des étudiant·es est faite pour toi. Et en bonus, un exemple de projet de thèse !

Concrètement c’est quoi faire un doctorat aujourd’hui ?

Pour t’aider à comprendre ce qu’implique la réalisation d’une thèse, voici des podcasts qui rassemblent des témoignages de doctorant·es ou d’ancien·nes doctorant·es.

Informations sur l’organisation administrative et les calendriers, les demandes de direction

L’organisation administrative et les calendriers

  • Avant mai : recherche d’un sujet et d’un·e directeur·ice de thèse (voir ci-après)
  • Mai/Juin : campagnes d’admission et concours pour les allocations de financement
  • Septembre/Octobre : dates limites de dépot̂ pour les inscriptions administratives

Les demandes de direction

Sache que ton/ta directeur·ice de mémoire de M2 est là pour répondre à tes questions, t’aiguiller et t’accompagner dans la préparation de ton projet doctoral.

Pour choisir un directeur ou une directrice de thèse, plusieurs cas se présentent :

  • Tu as un sujet en tête :

○ Par tes lectures ou ta formation, tu as repéré un ou des chercheur·euses dont les thématiques correspondent à la tienne. Sur le site thèses.fr, tu peux trouver des thèses déjà publiées et repérer des noms de potentiel.les directeur·ices. Mais ta direction n’a pas nécessairement besoin de travailler exactement sur ton sujet.

○ Vérifie bien qu’iel possède une habilitation à diriger des recherches, nécessaire pour assurer une direction de thèse. Lis ses publications, cherche sur le site thèses.fr les thèses déjà dirigées puis contacte le/la. Tu peux aussi te renseigner auprès d’élèves et de professeur.e.s d’autres établissements pour savoir si certain.e.s passent leur HDR. 

○ Il est aussi possible de contacter plusieurs personnes et d’envisager une co-tutelle, notamment une co-tutelle internationale. Tu peux contacter un.e directeur.ice qui n’a pas de HDR pour former une co-tutelle (il faut obligatoirement que un.e des deux directeur.ices aient une HDR)

○ Tu peux le faire avant d’avoir finalisé ton projet de recherche, pour connaître son intérêt a priori et avoir des conseils ou une fois ton projet déjà élaboré. Iel te demandera tes résultats académiques, tes écrits précédents etc.

○ Par la suite c’est lui/elle qui défendra votre dossier devant l’école doctorale, à laquelle tu serez rattaché.e

  • Tu réponds à l’appel à candidature d’un laboratoire. Souvent, on vous propose une liste de directeur·ices possibles et c’est à toi de les démarcher comme dans le cas précédent avant de déposer ton dossier complet.)

Quoi qu’il en soit : 

  • N’hésites pas à contacter des thésard·e·s qui travaillent sur la même thématique que toi ou des sujets qui t’intéressent. 
  • Il est important de se démarquer, quand bien même deux sujets de thèses se ressemblent, cela ne veut pas forcément dire que vous obtiendrez les mêmes résultats. 
  • Un projet de thèse évolue et c’est tout à fait possible la première année de changer d’angle d’approche.

Pour aller plus loin :

Les financements possibles

Avant de te lancer, sache que moins de 40% des doctorant·es en sciences humaines et sociales inscrit·es en première année sont financé·es et que de plus en plus de laboratoires ne permettent plus l’inscription en doctorat sans financement. Pourquoi ? Parce qu’il est demandé aux étudiant·es en SHS de prouver l’utilité de leur thèse, et qu’elle ne correspond pas forcément aux offres de financements.

Les financements peuvent être:

  • attribués par les établissements à travers les écoles doctorales: ces financements assurent la rémunération des doctorant.e.s;
  • issus de la réponse à un appel à projets: ces financements peuvent couvrir la rémunération du doctorat et/ou les coûts liés à la réalisation du projet doctoral;
  • le produit d’un partenariat avec une autre organisation (entreprise, établissement public, etc.) ou d’une prestation pour cette dernière.

Les Bourses sont attribuées à la suite d’une sélection par “concours” qui nécessite d’abord la rédaction d’un dossier puis, si celui-ci est sélectionné, un oral.

Selon les universités une mention au master est nécessaire. 

  1. Le contrat doctoral : 

Il constitue la principale forme de soutien susceptible d’être attribué aux étudiant·es qui préparent un doctorat. Il est ouvert à tout·es doctorant·es inscrit·es en première année de thèse depuis moins de 6 mois, sans condition d’âge. C’est un contrat de 3 ans avec un établissement public, généralement l’école doctorale.

Tous les renseignements ici et les mises à jour, en particulier concernant la rémunération là.

Pour obtenir un contrat doctoral, il existe des critères d’éligibilité qui sont définis par l’arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale : 

« Art. 14 : L’inscription au doctorat est prononcée par le chef d’établissement sur proposition du directeur de l’école doctorale après avis du directeur de thèse et du directeur de l’unité de recherche (…). Pour être inscrit en doctorat, le candidat doit être titulaire d’un diplôme national de master ou d’un autre diplôme conférant le grade de master, à l’issue d’un parcours de formation établissant son aptitude à la recherche.

Si cette condition de diplôme n’est pas remplie, le chef d’établissement peut, par dérogation et sur proposition du conseil de l’école doctorale, inscrire en doctorat des étudiants ayant effectué à l’étranger des études d’un niveau équivalent ou bénéficiant de la validation des acquis prévue à l’article L. 613-5 du code de l’éducation. (…) ».

Conformément au décret du 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements publics d’enseignement supérieur ou de recherche, les étudiants peuvent prétendre à l’obtention d’un contrat doctoral en produisant la preuve d’une inscription en vue de la préparation d’un doctorat. Cette inscription doit être effective à la date de prise d’effet du contrat et non au moment du dépôt de candidature, celui-ci pouvant intervenir très en amont.

Il est important de noter que chaque école doctorale a ses propres critères d’éligibilité. De ce fait, il est important de se renseigner auprès de chaque école, afin d’obtenir leurs dossiers de candidature et leurs critères d’éligibilité. 

Chaque université peut proposer ses propres contrats doctoraux et donc des modalités différentes d’éligibilité. Par exemple, l’Université d’Aix-Marseille propose un contrat doctoral en inter-école doctoral, pour financer des projets de thèse inter-disciplinaires.

Vous pouvez proposer un projet de thèse mais les laboratoires de recherche publient également des projets de thèse sur lesquels vous pouvez postuler.

  1. Les bourses et allocations régionales : 

Dans certaines régions, il existe également des opportunités différentes, qui valorisent l’emploi et l’insertion des jeunes doctorant.e.s. Si l’on reprend l’exemple de l’AMU (Aix Marseille Université), la Région Sud propose chaque année des financements doctoraux via le dispositif “Emplois Jeunes Doctorants”. Ce sont des contrats de 3 ans.

Certaines régions proposent également des allocations de cofinancement associées à une CIFRE.

  1. Les conventions industrielles de formation par la recherche : CIFRE

Il est possible d’élaborer, en partenariat avec une entreprise, une Convention Industrielle de Formation par la Recherche (CIFRE) via l’Association Nationale Recherche Technologie (ANRT). Toutes les informations relatives à ce dispositif, très intéressant en termes d’insertion professionnelle, sont disponibles sur le site de ANRT : anrt.asso.fr.

Dans ce cadre, tu travailles donc à l’université, dans ton laboratoire de recherche et au sein de l’entreprise qui finance la CIFRE. Les emplois du temps varient selon l’institution d’accueil.

Il est possible de s’adresser à une entreprise avec un projet de thèse mais, comme pour les laboratoires, certaines proposent aussi des projets sur lesquels postuler. Pour la demande de CIFRE il ne faut pas hésiter à solliciter des structures qui t’intéressent en leur proposant un CIFRE même si l’établissement n’en a jamais financé mais tous les établissements n’en ont pas la possibilité (par exemple :  les CHU, non, mais les hôpitaux, oui).

Attention, toutes les formations n’acceptent pas les CIFRE !

Il existe deux sortes de CIFRE : la CIFRE et la CIFRE défense qui ont en commun de mettre en présence 3 acteurs : un laboratoire de recherche français, un doctorant et une entreprise, une collectivité ou une association.

  • La CIFRE :

○ Pour le/la doctorant·e, pas de condition d’âge ni de nationalité, mais iel ne doit pas être inscrit en thèse depuis plus de 9 mois, ne doit pas être salarié·e de la structure qui va l’employer depuis plus de 9 mois, et ne doit pas avoir déjà bénéficier d’une CIFRE.

○ Le laboratoire doit être français

○ L’employeur s’engage à respecter le salaire minimum. Il reçoit une subvention de 14000 euros par an et d’un crédit impôt-recherche s’il s’agit d’une entreprise. Le/la doctorant·e signe un contrat de travail de 3 ans, à n’importe quel moment de l’année.

○ Les trois parties se mettent d’accord sur un calendrier, sur le temps de présence du/de la doctorant·e, etc. Puis c’est l’employeur qui dépose le dossier, constitué de pièces demandées à tou·tes les participant·es, auprès de l’Association Nationale de la Recherche et de la Technologie (ANRT) qui a reçu délégation de l’État pour gérer ce dispositif. Une commission de l’ARNT se réunit tous les mois pour examiner les dossiers.

  • La CIFRE Défense:

Le principe est le même que précédemment (un employeur + un.e doctorant.e + un laboratoire) mais c’est l’armée qui la finance. Cela suppose néanmoins que le sujet de la recherche offre un intérêt pour l’armée. Les thématiques proposées, dont celles de SHS, sont consultables sur le site de l’AID . Il n’y a qu’une commission par an, au mois de mai.

“C’est un contrat conclu entre un doctorant inscrit en formation doctorale et un employeur dont les salariés relèvent du secteur privé : établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), fondation reconnue d’utilité publique (FRUP), établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG), entreprises. Ce contrat peut être utilisé dans le cadre d’une CIFRE”.

  1. CNRS: 

Le CNRS publie régulièrement des appels à projet sur lesquels vous pouvez postuler.

  1. Les bourses internationales et les aides complémentaires : 

Dans certaines universités, il existe également des dispositifs de financement internationaux ou européens qui peuvent être mobilisés dans le cadre d’une cotutelle. 

Comme, par exemple, entre l’Université d’Aix Marseille et l’Ecole Française de Rome, la Casa de Velázquez et la Maison française d’Oxford ou encore, à Strasbourg par l’intermédiaire du collège doctoral européen.

Certaines écoles françaises à l’étranger proposent des bourses : “Ce dispositif peut bénéficier à tout doctorant dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger : École française d’Athènes, École française de Rome, Institut français d’archéologie orientale, École française d’Extrême-Orient, Casa de Velázquez-École des hautes études hispaniques et ibériques…” 

Il existe d’autres types de bourses allouées par le Ministère des Armées, le Ministère des Affaires étrangères avec les Bourses Univers… Voir les sites de ces organismes :  www.egide.asso.fr  

Il peut être intéressant de se renseigner auprès de plusieurs universités, car elles peuvent avoir leurs propres réseaux de partenariats et des offres spécifiques, qui peuvent donner lieu à d’autres opportunités de financement. 

Il existe des bourses européennes comme la bourse “Marie Curie”.

Certaines fondations peuvent également proposer des financements : CETELEM, bourses de la vocation, bourse Michel Seurat, bourse Eugène Fleischmann, A.G. Leventis, Gerda Henkel Stiftung (https://www.gerda-henkel-stiftung.de/foundation) 

Mais, comment faire ? Tu peux :

  • Répondre à un appel à candidature et/ou déposer ton dossier sur le site de l’ANRT
  • Consulter les annonces d’allocation doctorales sur Calenda
  • Consulter le site de l’APEC, les annonces sur Linkedin
  • Consulter les offres de bourse directement sur les sites des administrations régionales.
  • T’abonner à des listes de diffusions du domaine (EFIGIES etc.)
  • Démarcher les entreprises ou associations ou collectivités avec ton projet. Pour cela, il est très important de connaître le maillage de compétences (par exemple, tu peux candidater dans une bibliothèque départementale mais pas dans un musée national). L’association 1000 doctorants pour les territoires peut t’accompagner dans tes recherches et propose beaucoup de ressources sur son site.

Le doctorat à temps partiel (sans financement).

Il est possible de réaliser son doctorat en temps partiel soit en six ans au lieu de trois. Il s’effectue alors en concomitance d’une activité professionnelle. Le doctorat à temps partiel peut être une alternative au doctorat à temps plein lorsque :

–            vous n’avez pas obtenu de financement doctoral ;

–            vous ne pouvez, ou ne voulez pas, quitter votre activité professionnelle ;

–            votre activité professionnelle est cohérente avec le projet doctoral.

Ne pas vouloir de financement ne signifie pas nécessairement être libre de choisir sa thèse.

Le projet de doctorat en temps partiel doit être accepté par l’ensemble des acteurs : direction doctorale, école doctorale, laboratoire de recherche…

Faire un doctorat à temps partiel n’exclut pas de postuler pour des bourses et financements en cours de parcours, voire de changer de statut.

Cumuler une activité professionnelle avec la recherche doctorale (et parfois des responsabilités familiales) n’est pas de tout repos et nécessite une bonne organisation. Il est notamment recommandé de prévoir un temps quotidien pour travailler sur sa thèse, même si ce n’est qu’une demi-heure. Tout avancée est bonne à prendre pour garder le cap.

En tant que solution à une absence de financement, le doctorat à temps partiel est critiqué par certain.e.s comme symptôme d’une précarisation de la recherche doctorale. Pour d’autres, il est un moyen de reprendre ses études sans avoir à quitter une carrière professionnelle déjà avancée.  De plus, il arrive souvent que le doctorat aille au-delà des trois années financées par les bourses ou contrats doctoraux et qu’il soit alors nécessaire d’occuper une activité professionnelle. A l’inverse, il est aussi possible d’obtenir un financement en cours de parcours, ou encore, de prendre un congé ou une disponibilité de son activité professionnelle pour finir sa thèse. Les parcours sont multiples.

Un « chemin de croix » abordé avec humour par Tiphaine Rivière dans sa bande dessinée,Carnets de thèse, publiée aux éditions du Seuil.

L’écriture d’un projet de thèse

Tu as une idée de sujet, mais tu ne sais pas par où commencer ? C’était mon cas aussi, alors j’ai fait quelques recherches et je t’explique ce que j’ai retenu !

Tout d’abord, on parle ici spécifiquement d’un projet de thèse, mais cela s’applique plus largement à tout projet de recherche, que ce soit pour un Master où que l’on ait déjà un doctorat, le processus reste le même. Chaque discipline aura bien évidemment ses spécificités, mais on peut dégager une trame générale dans la manière de procéder.

La première étape va être de définir ton sujet. En partant de ta première idée, qui peut être liée à ton mémoire de Master 2 ou a tes observations, il va falloir délimiter ton travail et le contextualiser. C’est ici que tu devras mobiliser la littérature disponible afin de te situer par rapport à l’existant. La difficulté, c’est de parvenir à être à la fois synthétique, sans faire de raccourci, tout en étant compréhensible. Pas toujours simple !

L’idée est de mobiliser les principaux concepts et auteur·ices qui t’ont aidé à construire ta pensée en le rendant accessible à des personnes qui ne sont pas forcément spécialistes de ton sujet. N’hésite donc pas à faire relire ton travail par des personnes de ton entourage pour pouvoir le réajuster ! Enfin, parce qu’on ne choisit jamais un sujet par hasard, tu peux exposer ton lien personnel à cette recherche, mais fait attention à ce que le “je” ne prenne pas trop de place.

La deuxième étape est de problématiser ton sujet. C’est le moment crucial qui va te permettre de te démarquer, par l’originalité de ton sujet/ton terrain ou la manière dont tu vas l’aborder. Mon conseil est de noter au fur et à mesure sur un doc ou dans un carnet ton processus de réflexion. Cela te permettra de te rendre compte de l’évolution de ta pensée afin de pouvoir l’expliquer par la suite. Tu verras ainsi par quels chemins tu es passé pour en arriver aux questions que tu te poses au moment d’écrire. Ton projet de recherche évoluera encore, il ne s’agit pas de présenter une réflexion aboutie, mais de partager un processus en cours en expliquant d’où tu pars et où tu penses arriver. Expose clairement tes hypothèses et les résultats attendus de cette recherche ainsi que tes questions de recherche.

Une fois que tu es parvenu à mettre en ordre tes idées, il va falloir expliquer ta méthodologie. Ici, tu devras décrire le processus de recherche dans son ensemble : présentation de ton terrain/corpus, recueil et traitement des données. Tu peux aussi présenter un calendrier pour montrer que ta recherche peut être menée dans le temps imparti pour une thèse. Tu dois montrer la faisabilité de ta recherche en tenant compte des contraintes qui te sont imposées, notamment pour accéder à ton terrain où pour traiter tes données.

Le format d’un projet de thèse est généralement assez libre et il pourra faire l’objet d’ajustement avec ta·on directeur·ice pour respecter la forme exigée par certaines écoles doctorales. Plutôt que d’essayer de rentrer directement dans ces critères, qui sont rarement présentés clairement par les écoles doctorales, il vaut mieux rédiger un premier jet pour trouver ta direction et en discuter ensemble par la suite. Peu importe l’ordre dans lequel tu présentes les trois points exposés plus haut, l’essentiel est que tout y soit ! Concernant le nombre de pages, il semble que 5 pages soit l’attendue le plus courant. Veille également à ce que ta bibliographie respecte les conventions de présentation de ta discipline.

J’espère que ces conseils généraux t’auront permis de dédramatiser cette étape cruciale !

Pour aller plus loin, quelques ressources qui m’ont été utiles pour rédiger mon projet de thèse.

Internationalisation

Encadrées par les articles 20 à 23 de l’arrêté du 26 août 2022 (qui se substitue à l’arrêté initial du 25 mai 2016), les cotutelles de thèse à l’international ont pour objectif « de développer la dimension internationale des écoles doctorales et la coopération scientifique entre les équipes de recherche françaises et étrangères, et favoriser la mobilité des doctorants » (Source Legifrance :: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000032587086/2023-03-26/)

Pour l’université d’Angers, les thèses en cotutelle nécessitent la signature d’une convention entre l’Université d’Angers et l’Université étrangère partenaire. Dans ce cas précis, la procédure de cotutelle internationale de thèse est mise en œuvre à l’initiative et sous la responsabilité du Président de l’Université d’Angers. Vous trouverez ici la page concernant les co-tutelles de l’Université d’Angers.

La convention de cotutelle doit suivre les étapes suivantes :

  • Joindre un projet de convention de cotutelle avec le dossier de candidature au moment de l’inscription en 1ère année de thèse en cotutelle, ainsi qu’une fiche « Informations pour le suivi de la convention de cotutelle » complétée.
  • La finalisation de la convention et sa signature seront engagées après validation du dossier de demande d’inscription à la préparation d’un doctorat.
  • La convention finalisée sera transmise par le Collège doctoral d’Angers pour signature par les deux universités partenaires et les deux directeurs de thèse. La convention devra impérativement être signée (en 5 exemplaires originaux) avant la fin de la 1re année d’inscription en doctorat.

La cotutelle est un « dispositif permettant à un·e doctorant·e de réaliser sa thèse en étant inscrit·e à la fois dans un établissement français et dans un établissement étranger. Le/la doctorant·e, inscrit·e auprès de l’établissement français qui lui délivrera son diplôme de docteur, effectuera au cours de ses

36 mois de thèse un ou plusieurs séjours à l’étranger » (Source : https://ed-eclis.doctorat-paysdelaloire.fr/international#).

Il est possible d’obtenir un modèle de convention pour une cotutelle (une version en français, une version bilingue français-anglais) sur le site du collège doctoral d’Angers.

Concernant l’inscription, le/la doctorant·e devra suivre les conditions suivantes :

  • Iel devra être inscrit·e dans les deux universités et s’acquittera des droits d’inscription à l’université mentionnée dans la convention.
  • Pour l’Université d’Angers, l’inscription devra être renouvelée au début de chaque année universitaire, même si les droits d’inscription sont réglés dans l’autre université. Le/la doctorant·e devra fournir, chaque année universitaire, une copie du certificat de scolarité de l’établissement co-contractant.
  • Dans un dispositif de cotutelle, une seule et unique soutenance est prévue et reconnue par les deux universités. Le/la doctorant·e devra impérativement remplir un dossier de soutenance, et ce, même s’il ne soutient pas en France et communiquer à soutenance@contact.univ-angers.fr la date de soutenance prévue et ce au minimum 10 semaines avant la soutenance. Sans cette information, l’Université d’Angers ne pourra pas délivrer le grade de docteur dans la mesure où la demande d’autorisation de soutenance et la composition du jury n’auront pas pu être validées.

Après soutenance de la thèse, les établissements contractants délivreront au/à la doctorant·e :

  • Soit un diplôme de docteur qu’ils confèrent conjointement
  • Soit simultanément un diplôme de docteur de chacun d’entre eux

Pour aller plus loin :

UP

Les réseaux de la jeune recherche

Pour mettre un premier pied dans la recherche, tu peux te renseigner auprès des réseaux de la jeune recherche.

Groupements d’intérêt scientifique (GIS) :

Associations :

  • EFIGIES : “association qui vise à créer de la solidarité entre étudiant·e·s, doctorant·e·s et jeunes chercheur·e·s en Études Féministes, Genre et Sexualités à travers une mise en commun de savoirs et d’informations.”: https://efigies-ateliers.hypotheses.org/presentation-de-lassociationhttps://efigies-ateliers.hypotheses.org/presentation-de-lassociation
  • L’ANEF – Association Nationale des Études Féministes : “a pour objectif de développer et promouvoir les enseignements et les recherches féministes dans l’ensemble des disciplines : https://www.anef.org/?lang=fr%C2%A0
  • Elle regroupe des enseignantes, des chercheuses, des étudiantes et d’autres personnes impliquées dans les recherches et enseignements féministes.” https://efigies-ateliers.hypotheses.org/partenariats
  • Mnémosyne : “a pour but le développement de l’histoire des femmes et du genre en France, dans les universités comme dans tous les lieux, institutionnels, associatifs et culturels d’enseignement, de formation, de recherche et de conservation”. : https://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne/mnemosyne

Réseaux de recherche :

  • ARPEGE : “structure collaborative de recherche sur le genre. A visée interdisciplinaire, il associe 25 laboratoires ou équipes de recherche et près de 150 membres de différents établissements universitaires du site toulousain” https://arpege.univ-tlse2.fr/accueil/le-reseau
  • RING – Fédération de recherche sur le genre : “a pour objectif la coordination des pôles d’enseignement et des équipes de recherche. Elle accueille aussi des enseignant.e.s et les chercheuses ou chercheurs isolé.e.s. Elle assure la diffusion des études sur le genre au niveau non seulement national, mais européen et international, par la constitution de réseaux” http://www2.univ-paris8.fr/RING/
  • GENDERMED – Penser le genre en Méditerrannée : “réseau thématique interdisciplinaire animé par des chercheur-e-s, des enseignant-e-s–chercheur-e-s ainsi que de jeunes chercheur.e.s d’Aix-Marseille Université et d’universités partenaires internationales situées autour de la Méditerranée” https://gendermed.hypotheses.org/
  • Mission pour la place des femmes au CNRS : “ anime un réseau d’une vingtaine de correspondants et correspondantes en régions et interagit avec le comité parité-égalité du CNRS.” https://mpdf.cnrs.fr/mpdf/presentation/

(Toutes les descriptions des associations et réseaux sont tirées de leurs sites internet respectifs)

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Exemple d’un projet de thèse

Pour que tu saches à quoi ressemble un vrai projet de thèse, on te montre celui de Zoélie Adam-Maurizio (mars 2023) qui a fait le M2 d’études sur le genre :

Projet de thèse – Mars 2023 – Zoélie Adam-Maurizio

Intitulé du projet (provisoire) :

Managers dans le numérique : perceptions et expériences vécues d’une nouvelle génération sous l’angle du genre

 

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